Laisser le marché faire son travail..

"Il y a des jours où le marché n’a pas besoin de vous. Il a juste besoin que vous lui laissiez la place pour évoluer. Mais pour un trader, ce moment de lâcher prise est souvent plus difficile que l’analyse elle-même."

C’était un vendredi après-midi, une journée plutôt classique jusqu’à ce que je décide de prendre une position juste avant d’aller chercher mon enfant à l’école. Je savais que je ne pourrais pas surveiller mon trade, et pour être honnête, ça me mettait un peu mal à l’aise. Mon plan était clair, mes niveaux étaient tracés, mais ce qui était incertain, c’était mon propre comportement face à l’inconnu.

J’ai placé mon stop-loss et mon take-profit. J’ai regardé une dernière fois le graphique, puis je suis parti. Pendant le trajet, une question tournait en boucle dans ma tête : Et si ça tourne mal ? Et si je reviens à zéro ou pire, en perte ? Mais à ce moment-là, je n’avais pas d’autre choix que de laisser le marché évoluer.

Quelques heures plus tard, en revenant de chez ma famille, j’ai découvert que le trade avait atteint son objectif : 800€ de gain. Sans que je sois là pour intervenir, ajuster, ou saboter mon propre plan. Et c’est là que j’ai réalisé une chose fondamentale : ce n’est pas le marché qui m’empêche de réussir, c’est moi et ma volonté de tout contrôler.

Lâcher prise, ce n’est pas abandonner.
Ce trade m’a montré que laisser le marché évoluer sans intervention était parfois la meilleure chose à faire. Si votre analyse est solide et vos niveaux bien définis, intervenir devient plus une distraction qu’un réel atout.

La peur de l’inconnu est souvent irrationnelle.
Ce que j’ai ressenti en partant était une peur anticipée, un scénario catastrophe que je m’étais créé. En réalité, le marché ne me visait pas personnellement. C’est moi qui avais projeté mes craintes sur lui.

Vos résultats sont souvent meilleurs quand vous êtes absent.
Ironiquement, l’un de mes meilleurs trades de la semaine a été celui où je n’étais pas là pour le suivre. Cela ne veut pas dire qu’il faut trader aveuglément, mais qu’il faut parfois savoir faire confiance à son travail en amont.

"Ce que j’ai appris ce vendredi, c’est que parfois, le plus grand acte de maîtrise n’est pas d’ajuster, de surveiller ou d’intervenir, mais de simplement faire confiance. Si vous avez fait le travail en amont, votre plan mérite d’être exécuté.

Alors, posez-vous cette question : êtes-vous prêts à laisser le marché faire son travail ou laissez-vous encore vos émotions décider à sa place ?"