[Newsletter] Le Permission Marketing
 
		        
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Seth Godin, dans son livre Permission Marketing, pose une question essentielle : et si, au lieu d'imposer des messages à tout-va, nous demandions la permission d'entamer une conversation ? Cette idée, bien qu'extrêmement simple, s'inscrit à contre-courant d'une grande partie du marketing que l'on voit aujourd'hui. Et pour moi, elle est devenue une véritable boussole.
Dans un monde où chaque scroll sur les réseaux sociaux nous expose à une avalanche de publicités criardes et de promesses démesurées, l'idée de demander la permission avant de parler est à la fois audacieuse et profondément humaine. Mais c’est aussi un chemin semé d’incertitudes, surtout lorsqu’on s’adresse à une audience aussi discrète que la mienne.
L'obsession de vendre, un modèle qui ne me ressemble pas.
Si vous regardez les réseaux sociaux des formateurs en ligne, vous remarquerez une constante : chaque post, chaque vidéo, chaque interaction est pensée pour vendre. Que ce soit un produit, une idée ou une méthode, tout semble avoir pour unique objectif de pousser à l'achat. Mais moi, ce n’est pas comme ça que je fonctionne.
Mon but n’a jamais été de forcer quoi que ce soit. Mon approche est éducative, presque conversationnelle. Je poste pour transmettre, pour inspirer, pour offrir quelque chose de valeur, sans attendre une transaction immédiate en retour. Mais voilà, ce choix vient avec son lot de défis.
Quand vous ne criez pas plus fort que les autres, il devient difficile de savoir si votre message touche vraiment sa cible. Et quand les interactions viennent principalement d’une partie de votre audience qui ne partage pas vos ambitions ou votre vision à long terme, vous commencez à vous poser des questions.
Quand les plus silencieux sont les plus importants.
C’est là que réside le paradoxe du Permission Marketing. Les personnes qui sont le plus alignées avec votre vision, celles que vous voulez vraiment aider ou inspirer, sont souvent les plus silencieuses. Elles lisent, réfléchissent, mais elles n’interagissent pas. Et pendant ce temps, les plus vocaux – souvent ceux qui cherchent des solutions rapides ou faciles – dominent les retours et faussent parfois votre perception de ce qui est attendu de vous.
Alors, comment ajuster votre contenu ? Comment continuer à créer pour ceux qui se reconnaissent dans votre démarche, mais qui ne se manifestent pas ? C’est une question que je me pose constamment. Et je n’ai pas encore toutes les réponses.
Le danger du confort et le refus d'avancer.
Cela me rappelle un épisode marquant de l’histoire récente : l’adoption tardive d’Internet en France, alors même que le reste du monde avançait à grands pas. Pourquoi ? Parce que le Minitel, ce petit terminal révolutionnaire pour son époque, était tellement ancré dans les habitudes françaises qu'il semblait inutile de se projeter dans l’avenir. Après tout, pourquoi changer une solution qui fonctionne ?
Mais ce confort apparent a retardé l’adoption d’Internet et, avec lui, le rattrapage de la révolution numérique mondiale. Résultat : alors que certains pays façonnaient l’avenir, la France luttait pour rattraper son retard. Cette leçon est importante. Elle illustre combien il est facile de rester figé dans un modèle familier, même lorsque les signes de changement sont évidents.
Je me pose parfois cette question : suis-je en train d’agir comme les défenseurs du Minitel ? Suis-je tellement attaché à mes méthodes actuelles que je risque de passer à côté de l’opportunité de construire quelque chose de réellement novateur ? Je ne suis pas une grande entreprise, et c’est précisément là ma force. En tant que petit acteur, je peux pivoter, expérimenter, et m’adapter bien plus rapidement qu’un géant du marché.
Un marketing à contre-courant.
Le Permission Marketing m’oblige à rester fidèle à moi-même, à ne pas céder aux sirènes du court terme. Mais cela me pousse aussi à réfléchir à comment engager un vrai dialogue avec ceux qui comptent le plus : les discrets, les réfléchis, les ambitieux. Ce n’est pas une approche facile, parce qu’elle repose sur une profonde compréhension de son audience. Et parfois, cette compréhension demande du temps, des essais, et beaucoup d’écoute.
Mais c’est là que réside la beauté de cette méthode. Elle ne cherche pas à imposer. Elle invite à collaborer. Elle ne pousse pas à l'achat. Elle construit une relation basée sur la confiance. Et surtout, elle vous rappelle que le véritable succès ne réside pas dans la quantité de followers ou de clients, mais dans la qualité des connexions que vous créez avec eux.
Et vous, quel marketing choisissez-vous ?
Que vous soyez entrepreneur, créateur, ou simplement quelqu’un qui cherche à faire passer un message, je vous invite à vous poser cette question :
voulez-vous crier plus fort, ou voulez-vous chuchoter aux bonnes personnes ?
Le Permission Marketing est un chemin exigeant. Mais c’est un chemin qui, à mes yeux, vaut la peine d’être emprunté. Et si vous êtes dans une démarche similaire, je vous encourage à persévérer. Parce que dans un monde où tout le monde cherche à se faire entendre, apprendre à écouter est peut-être la clé pour avancer autrement.
Sur ces belles paroles je vous souhaites une magnifique fin d’année et ont se retrouve rapidement pour l’entame de 2025

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